
Doubles faciles à pointer.
http://digitalcommons.calpoly.edu/c...Une sélection en fonction de l’intérêt de l’observation :
– contraste des couleurs,
– dédoublement facile,
– au contraire : dédoublement difficile permettant de tester un instrument.
1. Une discipline peu appréciée des amateurs
Il y a cinquante ans, le dénombrement et la mesure des étoiles doubles étaient encore pratiqués par de rares astronomes professionnels attachés en général à une lunette.
La mesure était alors effectuée à l’oculaire, en utilisant un réticule hérité de l’astronomie du début du siècle.
(on entendait prononcer les termes mystérieux comme : « réticule à fils d’araignée... »).
Les noms de Paul Muller et de Paul Couteau sont restés dans les mémoires de « duplicistes », professionnels ou amateurs.
(les personnes intéressées pourront rechercher, en occasion, le livre de Paul Couteau : « L’observation des étoiles doubles visuelles », éditeur : Flammarion).
(Remarque : On peut maintenant le télécharger gratuitement. Voir en fin d’article).
La S.A.F.(société astronomique de France) dispose d’une commission des étoiles doubles et édite encore des listes d’observations, dans son fascicule « Observations et travaux ».
(Voir : http://saf-astronomie.fr/etoiles-doubles/)
Ceci étant, à l’époque, de nombreuses causes faisaient obstacle à la pratique de l’observation des étoiles doubles :
– Les instruments n’étaient pas systématiquement motorisés (par exemple : le télescope standard de la SAF était sur monture azimutale).
– Les réticules précis étaient très difficilement accessibles.
– Le pointage d’une étoile invisible à l’oeil nu décourageait les moins hardis.
2. Et maintenant ?
La localisation, la séparation, le type spectral... des étoiles doubles sont déléguées à des sondes spatiales astrométriques et les astronomes professionnels se sont investis dans d’autres activités, en utilisant d’autres technologies.
Les amateurs sont maintenant plus largement pourvus de montures avec suivi, souvent Goto avec liste d’objets pré-enregistrés. Mais on ne jure plus que par NGC et Messier, ou par la photographie de grands champs...
Résultat ? L’observation des étoiles doubles est toujours très marginale chez les amateurs, même équipés d’instruments dont le diamètre dépasse 100 mm.
Quant aux réticules... disons que l’on s’en passera : la préoccupation étant ici plus esthétique que scientifique.
3. Une liste pour « faire »
"Mais, Monsieur le Raisonneur, pourquoi irais-je m’embarquer dans votre galère ?
Je vais m’agacer à rechercher, voire ne pas trouver. Au moins Saturne et M31 je suis sûr de les trouver à tous les coups.
– Certes. Et vous sortez souvent votre instrument pour observer ?
– Ces temps-ci, moins souvent. C’est un peu ennuyeux de toujours regarder la même chose.
– Pour changer, je vous propose une petite liste d’objets que vous n’avez probablement jamais observés.
– Essayons toujours..."
4. Le document
Quelques étoiles doubles du ciel d’été, avec coordonnées et commentaires sur l’intérêt de l’observation.
C’est là :
Voir également :
<http://lerautal.lautre.net/journal/...>
5. Compléments
– Sur le site Astrosurf, une liste de quelques étoiles doubles, pour différents moments de l’année. Au format PDF.
http://www.astrosurf.com/lecurieux/Evenement%20ciel/Liste%20des%20etoiles%20doubles.pdf
– Un document élaboré en relation avec la commission des étoiles doubles de la SAF. Contient une partie historique importante.
http://saf.etoilesdoubles.free.fr/documents/etoiles_doubles_guide_observateur.pdf
– Un court article sur l’utilisation d’une caméra CCD pour la mesure des étoiles doubles : http://etoilesdoubles.eklablog.com/la-mesure-des-etoiles-doubles-en-imagerie-ccd-comment-ca-marche-c25323038
– Complément exceptionnel : le livre de Paul Couteau au format PDF.
http://saf.etoilesdoubles.free.fr/documents/Observation_des_etoiles_doubles_visuelles_PAUL_COUTEAU—.pdf
Un grand merci aux ayant-droits.
Remarque : si le sujet vous intéresse sur le long terme, enregistrer ce document.
6. Compléments pour le traitement d’images numériques
Plutôt que de faire une pose unique et relativement longue, on effectue un très grand nombre de poses très courtes avec une caméra électronique.
Mais comment exploiter ces images ?
– Un des procédés est celui de l’ « Image Chanceuse » (Lucky Image) où l’on passe en revue chacune des images pour ne garder que les moins déformées par la turbulence... avant de les combiner.
Contrainte : il faut entre 100 et 1000 images au départ, pour n’en garder qu’un petit nombre.
– Le plus en vogue est dit « speckle interferometry » (en anglais). Chez nous on parle plutôt de « tavelures » et le nom d’Antoine Labeyrie est souvent cité.
Présentation d’un logiciel en français permettant ce genre de traitements :http://www.astrosurf.com/hfosaf/Reduc/tutoriel.htm
Un document complet sur ce type de traitements, avec exemples de code en langage Python : http://digitalcommons.calpoly.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=2776&context=theses