Association Astronomique de l’Indre
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Association loi 1901 , dont le but est la promotion de la culture et de la réflexion scientifique, en particulier dans les domaines liés à l’astronomie et aux sciences de l’espace.

Tables équatoriales

Regroupement de ressources utiles.
Échanges et commentaires. Exemples de réalisations.
Feuilles de calculs...

Article mis en ligne le 31 juillet 2018
dernière modification le 1er novembre 2022

1. Un retour en arrière

« Du temps de Pierre Bourge », la revue Ciel et Espace était très ouverte aux réalisations des astronomes amateurs peu fortunés (ou décidés à plus utiliser leur astuce que leur compte en banque).
(D’ailleurs, c’est tellement loin dans le passé qu’à peine avions-nous découvert le compte en banque :-))
C’est ainsi qu’ un article a été publié sur la monture imaginée par Adrien Poncet.
Je n’ai plus l’exemplaire de la revue qui contenait cet article, et il n’est pas certain que nous aurions le droit de le reproduire ici.
Par la suite, grâce à Internet, j’ai compris que la solution proposée était une « table équatoriale ». Et que d’autres esprits inventifs que Monsieur Poncet avaient proposé des variantes.

2. À quoi sert une table équatoriale ?

Elle permet de corriger, pendant quelques dizaines de minutes, le déplacement apparent du ciel nocturne.
"C’est une monture équatoriale alors ?
 Cela en remplit la fonction mais pas de la même façon".

Elle n’est pas aussi encombrante qu’une monture à berceau telle que celle-ci :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Observatoire_de_Paris#/media/File:T%C3%A9lescope_de_1m_de_Meudon.jpg

Ni aussi compliquée que celle-ci : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/90/Table_Equatoriale_de_Meudon_-_Ancien.jpg

ou celle-ci : https://fr.wikipedia.org/wiki/Observatoire_de_Paris#/media/File:Observatoire_Paris_grand_equatorial_coude.jpg

Ce n’est pas une monture à fourche, telle celle-ci : https://astronomia.fr/seminaires/annee1415/infoEtAstro.php

... ni une monture allemande telle celle-ci : http://www.wikiwand.com/en/Great_refractor

En fait la table équatoriale est tellement discrète qu’on a failli l’oublier.

Elle ne réapparaît de nos jours que grâce à la vogue des télescopes « Dobson ».
Ceux-ci sont très bien : légers, pas chers pour un diamètre donné, mais seulement visuels... Ce sont de gros Newton sur monture azimutale allégée, de façon à faciliter l’astronomie mobile... parce qu’entre temps, au nom du progrès, on nous a « pourri » le ciel de nos villages.
Or l’ « Astram » (raccourci barbare pour désigner un astronome amateur) veut à la fois tout et son contraire : léger, pas cher, confortable...

Et c’est là où la modeste monture Poncet sort du purgatoire où le mercantilisme (au sens de Pierre Bouge) l’avait reléguée.

3. Deux images pour illustrer ce qui précède

Voici un télescope Dobson de 350 mm d’ouverture.

(La partie blanche, le dessus, est le télescope azimutal. La partie brune en-dessous est la table équatoriale qui permet d’effectuer le suivi).

Et voici la table équatoriale seule :

Remarque : ces deux images ont été empruntées à une page remarquable que vous pouvez maintenant consulter si vous lisez l’Anglais.
http://www.astrosurf.com/aheijkoop/Equipment/EqPlatfor2.htm#Polar

4. Ressources en ligne

En français :
http://jmd-blogapart.over-blog.com/2014/04/construction-de-ma-table-equatoriale-pour-le-strock.html

http://rmi.free.fr/Astro/table_equatoriale.htm

https://www.webastro.net/forums/topic/105273-plateforme-%C3%A9quatoriale-simplifi%C3%A9e/?tab=comments#comment-1509774

En allemand :
http://www.reinervogel.net/index.html

En anglais :
http://www.reinervogel.net/index_e.html

5. Dures contraintes de la réalité - un

Dans le monde idéal (Le Monde Parfait des Bisounours = LMPB, où la réalité est ignorée), avec les éléments énoncés plus haut, on se lancerait immédiatement dans une monture pas chère et qui serait quasiment parfaite.

Le lecteur qui a un peu vécu sait que LMPB est une fiction et qu’il est bon de réfléchir un peu avant de se lancer.

Revenons sur le schéma de principe suivant :

La distance O O’ définit la longueur de l’axe équatorial fictif de notre monture.
La distance 0’ B est le rayon du secteur d’entraînement (l’équivalent du secteur lisse de la monture de Jeu-les-Bois) ET !!!!!! du cercle de contact de notre axe (ce qui assure sa stabilité).
Jean-Louis Betoule a eu le grand mérite de s’interroger sur les conséquences des erreurs de réalisation de ce cercle « idéal » (et d’effectuer les calculs qui permettent d’en connaître les conséquences).
Il a réalisé une feuille de calcul qui, connaissant
 la latitude du lieu
 la longueur O’ B
 l’erreur de réalisation...
... permet de déterminer l’imprécision de pointage d’un objet dans le temps (comme si l’axe ne tournait pas rond).

Prenant par exemple la latitude de Châteauroux et O’ B égal à 35,4 cm, une erreur de fabrication (aléatoire) de 0,1 mm produit un dépointage de l’axe de 1,8 minute d’arc.
C’est suffisant en visuel, mais totalement inacceptable en photo.

Conséquence : Il est impératif d’améliorer la qualité de réalisation de la zone de contact avec les galets ( et celle des galets et de leurs axes).
Matériaux : contreplaqué, métal, verre...

6. Dures contraintes de la réalité - deux

Dans le schéma ci-dessus, le cercle dont le rayon est O’ B est un cercle .... parce que son plan est perpendiculaire à l’axe O O’.
(Pour mémoire : aller voir au moins les figures de l’article de Wikipedia consacré aux coniques : https://fr.wikipedia.org/wiki/Conique ).
Dans ce cas, l’appui sur les galets se fait de façon oblique.
Mais certaines réalisations utilisent des appuis verticaux et dans ce cas, la figure « fictive » générée n’est pas un cercle mais une autre conique.

Il est relativement facile de découper et d’ajuster à la bonne forme un objet circulaire. Mais comment faire avec une portion de parabole ou d’hyperbole ?

Pour mieux « visualiser » les problèmes posés, voir et lire (si vous le pouvez) cette page, qui est à la fois très « causante » et très frustrante :
http://www.reinervogel.net/index_e.html?/Plattform/plattform_VNS_e.html

Note : Michel Brialix, qui s’intéresse aux réalisations mécaniques recherchait des solutions pratiques permettant d’ébaucher (ou d’ajuster) une portion de cercle pour lui donner celle d’une portion d’hyperbole ou de parabole.

Si la réalisation de la forme mathématiquement parfaite est impossible, on pourra se rabattre sur une solution utilisant une lunette guide (avec caméra) et correction via un port ST4 (ou tout autre). Mais cela revient à complexifier et augmenter les coûts... ce que l’on cherchait à éviter.

7. Dures contraintes de la réalité - la mise en station

La fin de l’article http://www.astrosurf.com/aheijkoop/Equipment/EqPlatfor2.htm#Polar montre, sous forme de schéma, comment réaliser la mise en station d’une table équatoriale en utilisant l’étoile polaire comme repère.

Michel Brialix fait remarquer ceci (extraits) :
Ce que je comprends mal c’est la mise en station, qu’il appelle « alignement polaire » à l’aide d’un Telrad.
Sa méthode à l’air de s’apparenter à la méthode de Bigourdan, mais s’il s’aligne sur la polaire ce n’est qu’approximatif, ... le pôle n’est plus sur la Polaire.
...
Si on veut utiliser la méthode de Bigourdan il faut monter dessus le Dobson (...)
et terminer par cette methode de Bigourdan pour une mise en station parfaite.

Complément ajouté en mai 2019 :
Une méthode d’alignement inspirée de Bigourdan : http://dobsonfactory.blogspot.com/2013/11/mise-en-station-plateforme-equatoriale.html

10. Une table équatoriale avec un R.F.T.

R.F.T.= télescope à champ étendu (c’est à dire permettant de voir un maximum d’étoiles dans le champ de l’oculaire).
Ce qui importe ici, c’est l’impression, l’émotion.
L’image ci-dessous est extraite d’une page en anglais, montrant une réalisation de Mike Lockwood :
http://www.loptics.com/articles/fast14p5/fast14p5.html

Commentaire sur les performance d’un tel instrument :
Le grand miroir de 36 cm, la courte focale de 93 cm et un oculaire à grand champ doivent permettre une impression exceptionnelle.
Mais quel grossissement appliquer ici ?
Le R.F.T. est atteint quand la pupille de 7 mm est conservée.
Le grossissement à appliquer est ici de 360 mm (diamètre du miroir) divisé par 7 mm (pupille la plus ouverte) = 51 fois.
Si l’on utilise un oculaire ayant un champ de 60 degrés, le champ atteint sera de 60 / 51 = 1,18 °
Avec un oculaire ayant un champ de 100 degrés, on obtient un champ de près de 2°.
Mais avec quelle magnitude atteinte ?
En interpolant depuis le tableau fourni en page http://www.astrosurf.com/luxorion/rapport-formulae.htm#Performances%20th%C3%A9oriques%20de%20votre%20instrument
... on tablera sur magnitude 15,7.
Avec un champ de 2°, cela fait beaucoup d’étoiles.

Remarquer la table équatoriale entre le support et l’instrument, qui permet de prolonger l’observation.

11. Table équatoriale avec un Strock

Ajouté en mai 2019

Le fil de discussion suivant comprend beaucoup d’éléments d’éléments d’information utiles, ainsi que la reproduction de schémas « historiques ».
Avis personnel : à lire de toute urgence si le sujet vous intéresse.
https://www.webastro.net/forums/topic/129051-r%C3%A9alisation-dune-table-%C3%A9quatoriale-d%C3%A9montable-pour-un-strock-300/


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