
Éléments de bases pour l’utilisation des raquettes Syscan
Partir, c’est bien, mais d’où ?
1. La difficile lecture des manuels fournis
Ça y est : le matériel longtemps désiré est enfin arrivé.
Il a été déballé, monté « sur champ » et l’on est parvenu à faire la mise en station : l’axe d’ascension droite est parallèle à l’axe du monde.
Tout va bien : c’est le moment d’expérimenter le GOTO, c’est à dire cet ensemble logiciel et mécanique qui fait que l’instrument est capable de pointer tout seul l’objet que l’on veut observer ou photographier.
On peut s’imaginer disant à la machine :
- « Va pointer l’étoile Véga »
Ou, tout aussi bien :
« - Va pointer Messier 31 ».
(en anglais on dirait Go To... d’où le nom du dispositif).
Et l’instrument, docilement, pointerait tout seul vers l’objet désigné et l’on n’aurait plus qu’à observer.
Magique ? Oui et non.
Parce que dans l’état du matériel et du logiciel, cela ne peut se faire pour diverses raisons :
– Il n’y a pas d’interface vocale : il faut utiliser les boutons d’une « raquette ».
– Il y a une phase d’initialisation où « l’on fait apprendre » à la machine quelques repères de base.
– Il faut être capable d’identifier quelques étoiles repères sur le ciel.
– Il faut investir du « temps de cerveau disponible » même pour un usage simple.
On se trouve alors confronté avec une énorme difficulté : l’ambiguïté des manuels disponibles.
2. Prêt au départ...
« Avec ce double-décimètre, tracez un segment de 4,5 centimètres... »
Pas facile... on ne sait pas, de façon précise, où est le zéro.
Dans le cas de la raquette Syscan et du GOTO, la difficulté est la même : il faut parvenir à associer orientation mécanique et coordonnées du logiciel.
3. « Park Scope » ou la définition d’un zéro
La société Skywatcher met en ligne un PDF qui contient le « manuel » des ses montures.
https://inter-static.skywatcher.com/upfiles/en_download_caty01351280216.pdf
Voir schéma de la raquette page 7.
Page 17 : arborescence des menus de la raquette.
(Votre version peut être un peu différente).
Définition du zéro-zéro physique
- Régler la déclinaison sur 90°. Serrez l’axe de déclisaison.
- Mettre la barre de contrepoids en bas « le plus bas possible ». Serrez l’axe d’ascension droite.
- Allumer la raquette et initialiser date, lieu, heure... de la façon prévue par le manuel.
- (Voir à ce propos un déroulement illustré des étapes sur la page : https://www.lestrucsduciel.com/raquette-synscan-apprenez-a-initialiser-monture-goto/)

- Appuyez plusieurs fois sur la touche jaune ESC.
Appuyez sur la touche Utility (encadrée ici en vert).
Les touches roses (ici) servent à parcourir le menu et la touche ENTER permet de valider un choix.
– Passer Show Position
– Passer Show information
– Valider Park Scope avec ENTER
– Valider HOME position avec ENTER.
L’écran affiche
« Position saved. Turn off power »,
ce qui peut se traduire par :
La position a été enregistrée comme le zéro physique.
Éteindre le dispositif.
Pour éteindre, cela varie selon l’équipement. Pour la NEQ 3.2 c’est le bouton rouge sur le petit boîtier annexe noir. (celui où aboutissent les cables).
Rallumer tout de suite et répondre à la question posée :
Start from park pos. 1)yes 2)no.
Ce qui peut se traduire par :
Démarrer avec la position de « rangement » définie préalablement ? 1 pour oui, 2 pour non ?
Ici répondre 1.
Il faut alors refaire l’initialisation « de base » date, lieu, heure...
À partir de là, la calibration sur 1, 2 ou 3 étoile deviendra beaucoup plus facile, parce que la « machine » part d’un zéro accordant mécanisme et logiciel.
4. Simuler pour s’entraîner
Pouvoir manipuler sans risque de se tromper suppose répétitions, hypothèses, essais, notes prises, répétitions...
Cela n’est guère possible de nuit, dans le froid et avec la fatigue.
Il faut arriver sur le terrain avec une démarche solidement rodée.
Conséquence : on s’entraînera de jour.
Ce qui veut dire que l’on va monter le matériel à minima, par exemple en remplaçant le tube par une latte de bois.
Comme ici :
Le ciel étoilé sera remplacé par Stellarium, comme ici :

Il faudra, bien-sûr entrer la même date, le même lieu et la même heure dans Stellarium et dans la raquette.
Il faudra être capable de se représenter mentalement le ciel à partir de l’écran d’ordinateur et bien repérer les points cardinaux, de façon à pouvoir répondre à la question suivante : les mouvements de la latte de bois sont-ils conformes à ce que serait le mouvement sur le ciel ?
On pourra viser des objets familiers du décor local et voir si l’on y revient en introduisant des noms d’étoiles antérieurement visées.
5. Liste et cartes des étoiles pour la calibration
Certains documents disparaissent de l’internet au bout d’un certain temps.
D’autres « bougent » alors qu’on en a besoin.
Voici la liste des étoiles permettant la calibration sur 1, 2 ou 3 étoiles, ainsi qu’une série de cartes permettant leur localisation au fil du temps.
http://lerautal.lautre.net/journal/AAI/SkyScan_Alignment_Stars.pdf
(Au moins vous saurez où le chercher).
6. Park Scope : un autre zéro.
« Parce qu’il y a un autre zéro ?
– Non, il y en a deux :-)
– Farceur !!! »
À suivre...