Association Astronomique de l’Indre
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Association loi 1901 , dont le but est la promotion de la culture et de la réflexion scientifique, en particulier dans les domaines liés à l’astronomie et aux sciences de l’espace.

Le chercheur

Compte-rendu des opinions et des pratiques des adhérents de l’AAI.

Article mis en ligne le 1er octobre 2020
dernière modification le 1er novembre 2022

Article collectif

L’initiative est partie d’Alain Leraut qui, par mail, a incité les autres adhérents de l’AAI à expliquer quels usages ils faisaient d’un chercheur.
Le rédacteur transcrit les réponses reçues et complète éventuellement par un avis personnel.

1. Le mail initial

Deux décennies de pratique de l’estimation des étoiles variables m’ont conduit, par nécessité, à considérer que :
 on utilise l’instrument principal pour déterminer la magnitude de l’étoile quand elle est faible.
 on utilise le chercheur quand elle est plus lumineuse et qu’on a besoin d’un champ plus étendu et moins éblouissant.

Dans ce genre de pratique, un chercheur coudé avec prisme redresseur, placé à proximité de l’oculaire du télescope de Newton me convenait très bien. Initialement j’avais un 8 x 40 fabriqué avec des optiques de récupération.

Je dispose maintenant d’un 8 x 50 avec réticule non éclairé, plus lumineux mais non éclairé.
L’idéal, pour mon type d’usage, hélas nettement plus cher, serait un 8 x 60 ou 10 x 60 avec réticule éclairé et un vrai oculaire 31,75.
Cela coûte 200 euros... voire plus.

Inconvénient : le poids si l’on est sur une monture Strock.

Proposition

Je voudrais mettre en ligne sur notre site un article consacré au chercheur en astronomie d’amateur.
Surtout pas pour dire :
« Il vous faut impérativement cela », mais plutôt pour rendre compte de ce que vous utilisez, en relation avec vos sujets d’observation.
Si en plus, vous pouvez porter une appréciation du genre :
« Je suis plutôt satisfait de ceci »
(avec éventuellement un « mais »)
Je ne suis pas satisfait... en expliquant pourquoi.

Si, en plus, vous envisagez un complément d’équipement, ce serait intéressant d’écrire lequel et pourquoi.


PONSES OBTENUES

Elles sont précédées du nom de leur auteur

Daniel Lachaud

Pendant longtemps le T400 a été équipé d’un chercheur 8 x 50 Vixen. J’ai quitté l’AAI et que suis revenu il n’était plus là, et avait été remplacé par un Telrad. Personnellement je préfère le chercheur optique.
Je pense même le remonter.

(Remarque du rédacteur : le T400 est un instrument d’usage collectif. Je partage l’opinion de Daniel : il serait bon qu’il dispose d’un Telrad ET d’un vrai chercheur).

Jean-Louis Betoule

Personnellement, sur mon Meade LX200 10" , j’ai, d’origine, le chercheur 8*50.

Je le trouve assez lumineux, avec réticule, et un support facilement réglable. Il est indispensable pour pointer le Meade, à cause de sa focale.

Un inconvénient : dans le noir, le réticule est difficilement visible, et aussi, si le parallélisme des axes optiques n’est pas réglé pile poil, c’est la galère.

J’ai aussi un telrad, que j’apprécie beaucoup pour dégrossir le pointage. En effet, je peux viser de loin, l’œil n’est pas forcément collé à l’instrument.

En effet le gros inconvénient du chercheur d’origine, c’est la position qu’il faut adopter pour s’adapter au pointage du télescope. Et là, je peux vous dire que dans de nombreux cas, c’est, pour moi, mission impossible.

Un renvoi coudé serait un plus.

Réalisations personnelles et interrogations

J’ai aussi réalisé un chercheur avec un vieil objectif 35 mm auquel j’ai greffé un oculaire. Basique de chez basique, enfin ça marche à peu près.

Enfin j’ai envisagé le chercheur électronique, mais il faut une caméra suffisamment rapide, et là , ce n’est pas gagné, sauf à avoir des retours d’expérience et un porte monnaie adapté.

Enfin, pour Carpe Lapin, j’ai retenu un autre principe de visée, pas rapide certes, mais efficace :

Préalable : le champ capturé doit-être suffisamment grand.

1) pointage approximatif de la région en utilisant les disques de coordonnées.

2) Capture d’une image, sur laquelle avec mon logiciel Astrometry va m’imprimer les coordonnées du centre , azimut et hauteur. ( basiquement, 30 secondes d’attente, la nuit, c’est long.)

3) en comparant ce résultat aux valeurs attendues, on corrige.

4) après correction, on devrait être bon. Vérification : une image , puis Astrometry.

Bon, ok, ce n’est pas léger comme manip.

Mais on peut arriver ainsi à un pointage extrêmement précis, surtout si on prend la peine d’écrire le bout de code qui va corriger le pointage en manipulant les moteurs de Carpe Lapin. ( surtout que Carpe Lapin, pour le moment, il n’a que deux moteurs, le troisième est dans con carton !)

Hum, ça me fait penser à quelque chose : il y en a qui parlent de GOTO. Heu ...

Ce n’est pas tout à fait la même chose, mais ça ressemble un peu.

Difficile de faire autrement, car un viseur sur Carpe lapin ... Il faudrait-être une petite souris !

Je vous joins une image partielle de ce dispositif ( la partie planchette) , que je vous avait présenté à Arago un soir, et dont j’ai revu l’entraînement. Il attend maintenant de nouveaux tests.

A noter que Carpe lapin, c’est uniquement pour la photo...

Rémi Galéa

Sur mon Newton j’ai un chercheur 9 x 50.
Il est facile à monter sur le tube et à régler.
Pour la visée directe je trouve qu’un renvoi coudé serait un plus pratique (j’ai testé celui d’Alain) et avec on fait moins de contorsions.
J’utilise beaucoup mon laser que je tiens en bout du chercheur pour faciliter le pointage.
Je vais essayé de fabriquer un support pour tenir le laser dans l’axe du chercheur, parce que tenir le laser dans l’axe et manipuler les commandes d’alignement en même temps ce n’est pas très facile.

Gérard Cloarec

Au sujet du chercheur sur un télescope, je suis arrivé finalement à utiliser le laser vert, notamment sur mon Dobson 400 ...
Comme je suis adepte du dessin et des photos qui pour moi parlent davantage pour montrer les choses,... voici le support laser réglable dans les deux sens que j’ai réalisé avec des profilés de chez Leroy Merlin.
Détail de l’engin (montage réalisé par rédacteur).

Je n’ai pas de plan : réalisé autour du laser lui même.

Avec la carte des positions de la comète jours après jours et une mesure à l’oeil des distances comme m’avait enseigné Alain, le pointage a réussi en m’aidant de mes jumelles sur trépied pour vérifier la qualité du pointage.
...
Pour le pointage et le cadrage en photo d’objets faible c’est plus fastidieux, mais avec de la patience on y arrive.
Voici la capture que je souhaitait depuis longtemps !
M33 avec le Ritchey de 150mm et mon D750 et traitement siril 1600 iso 30sec essais avec darks, sans flat ni offset.


COMPLÉMENTS ET AVIS EXTÉRIEURS

Pierre Strock

Opinion exprimée sur la page : http://www.astrosurf.com/magnitude78/telescopes/TelStrock/fabrication.html dans le paragraphe « Chercheurs possibles »

Il y a le choix entre le classique quick point ou le petit 2x30 coudé.
Mais un laser vert de 5 mW est un accessoire absolument extraordinaire, reléguant tous les autres systèmes aux oubliettes.
Il évite les contorsions derrière l’instrument. On pointe en visuel de façon instinctive. Pour affiner la recherche, on utilise ses propres jumelles en observant l’objet de son choix et on emmenant le faisceau exactement sur celui-ci. Ainsi, on dispose d’une visée directe (comme un Telrad) et d’un chercheur « turbo » binoculaire et redressé, offert par nos jumelles, compagnes indissociable de l’astronome amateur.

Alain Leraut

Le choix du type de chercheur est probablement en relation avec le type de pratique, le type d’instrument, mais aussi la hauteur du sujet visé.

Le type d’instrument

Prenons le Maksutov 127 x 1500. Avec un oculaire courant, le champ couvert est de l’ordre de celui de la pleine Lune.
Pointer une planète en visant le long du tube est aléatoire.
Avec un « point rouge » c’est plus facile, mais, si l’on est itinérant, il faudra bien régler la coïncidence des axes optiques.
Un chercheur classique correctement réglé permettra de pointer la planète du premier coup.

Le type de pratique

  • L’observateur d’objets du ciel profond : nébuleuses, amas, galaxies peut souvent se contenter d’un chercheur de type rayon laser (façon Strock) ou point rouge.
    En effet, l’objet recherché se distingue, de par son aspect, du fond du ciel.
    Peut-être est-ce là une des raisons du succès des objets Messier et NGC ?
  • L’observateur d’étoiles doubles, surtout de séparation difficile, doit repérer un « point » parmi d’autres, en utilisant une petite carte.
    Un vrai chercheur est une aide précieuse.

(exemple ici : l’étoile recherchée a été soulignée).

  • L’observateur d’étoiles variables doit identifier une étoile au milieu d’un groupe et ensuite comparer sa magnitude avec celles de ses voisines.
    Il faut impérativement disposer d’une carte.
    Un chercheur est indispensable.
    La relative complexité de la démarche explique peut-être pourquoi ce type d’observation rebute le plus grand nombre.

La hauteur du sujet visé

L’image suivante montre un chercheur droit, correctement placé sur un tube de télescope de Newton.

Si l’objet visé est assez bas sur l’horizon, la visée sera facile.

S’il est proche de la verticale... ce sera beaucoup plus compliqué (voir les commentaires de Rémi).
Dans ce genre de situation, un chercheur coudé-redressé est beaucoup plus confortable.
(Un point-rouge non coudé est dans la même situation que le chercheur droit.)


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